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Le post de rentrée (mots volés : sanctuaire)
Ah hum... bon ça va être chiant lecteur, je te préviens, et plus qu'uniquement égocentré (et toi le troll prends-toi par la main et va pourrir les commentaires de quelqu'un d'autre, grrrrrrrr), mais bon, tu fais ce que tu veux.

Mots volés : sanctuaire

On fête le dernier jour de l'été par un soleil à prendre le vélo pour aller à la plage, lunettes noires et débardeur, bruit des mouettes et crissement du sable, c'est qu'il a été magnifique cet été, et en ces jours d'équilibre éphémère où décline le Cornu là-haut, le désir de le prolonger, oh, encore un peu de lumière s'il vous plaît.

Une vague superstition puisqu'en ces moments fragiles -- et d'autant plus beaux qu'ils le sont --, chaque année, ce que je souhaite m'arrive alors tchin bonheur amour santé, in perfect love i trust, ouaipf enfin bon, disons que j'en envisage la possibilité, qu'importe son nom, gravité, espace qui lie, tout ça dans la plus parfaite générosité de l'amour universel.

Est-ce que j'y crois, est-ce que j'ironise, est-ce que je vais encore me réfugier derrière un bouclier chaote ? J'ai dit que j'envisageais la possibilité d'abandonner une partie de ma peur, pas mes doutes. Alors oui/non comme d'habitude. Dès lors que l'expérience indicible est interprétée par le langage -- et par un langage syntaxiquement agencé de façon à être immédiatement compréhensible (j'entends par là : pas un poème, par exemple), et quoique je m'ébatte et m'ébroue au soleil à prendre des libertés avec la syntaxe (ouais, oh bon, si je lâchais réellement prise j'abandonnerais peut-être aussi mes tics mais quoi, c'est que je pense enchâssé, alors hein) --, l'expérience, *donc*, n'est plus immédiatement lisible, ni pour moi, ni pour les autres. Alors je décrypte le monde comme ça là maintenant, assise au soleil à la terrasse de mon café préféré, en me donnant la possibilité d'y ajouter le plus d'éléments possibles au fur et à mesure, ou d'aller me faire voir ailleurs, ou de prendre la fuite si besoin. C'est un fantasme synthésmagorique pour que mon esprit analytique me lâche la grappe trois minutes, allez allez, venez à moi les petites particules de lumière.

Ces contradictions n'en sont pas. Elles se rejoignent assez harmonieusement dans le grand tout, souvenir assez vague mais teinté encore de lumière de ces quelques moments où j'ai été aussi grande que l'univers, avec les trous noirs les galaxies et tout. Quand on réalise que l'atomisation prend la forme d'une très grande expansion, liée par quelque chose, bref, un genre de lâcher-prise.

Je subnage donc d'harmonieuses contradictions en sublimes antithèses, par exemple moi, Loutre, tout à l'heure, j'ai passé 25 minutes au rayon développement personnel de la fnac (un rayon devant lequel d'ordinaire je fais un grand détour, ou alors que j'aborde le regard oblique baissé sur mes pompes) la tête haute, shame, et reshame j'ai même acheté un bouquin de Paule Salomon, c'est dire rapport au lâcher-prise, au risque de me voir par ailleurs asséner encore une bonne petite évidence par un maître vistan : "ben, c'est quand même pas très éloigné de ce qui nous préoccupe, non ?" Oh oui.

Avec tout de même quelque chose de l'ordre de l'impalpable, de l'implacablement impalpable, en rapport avec la prise première sur le monde, celle que t'a donné la texture de l'atmosphère au-dessus des bancs de sable du fleuve à l'aube (:D) : que viennent foutre ces deux vers de Mallarmé dans mon esprit depuis trois jours : m'introduire dans ton histoire/c'est en héros effarouché. ? Enfin, ce qu'ils y font je le sais, c'est en rapport avec un poème aussi effroyablement neuneu qu'émotionnellement chargé que j'ai improvisé un soir en tchattant, je ne le renie pas hein, c'est juste que je me demande pourquoi, alors que ma saisie sur le monde est à son point culminant, c'est Mallarmé qui pointe son nez, vu qu'en ce moment c'est le bouquet qui compte et pas l'absente, et de même, le territoire et pas la carte. Rhâ.



Ecrit par Loutre, le Jeudi 22 Septembre 2005, 15:44 dans la rubrique Journal de bord.

Commentaires :

Le démineur
26-09-05 à 15:02

Merde, ce minable <effort pour trouver un mot neutre> de troll revient ? Faut réunir ton armée, mobiliser tes généraux ! On va l'écraser, l'annihiler, le pulvériser (et autres si-non-homonymes) ce misérable vermisseau pollueur_

Résumons :

Attendons ordre. STOP. Epée aiguisée. STOP. Arbalète chargée. STOP. Sommes un paquet. STOP. Gaffe à ta tronche petit truc. STOP.


 
Loutre
26-09-05 à 19:14

Re:

Ben ouais, c'est sûr, le troll (avec un assez bel exemple de la fonction générique du déterminant défini) est assez crade, surtout quand il vient te pourrir tes beaux élans mystico-amoureux-machin, mais bon, c'est bien connu, les enfants perturbés adorent étaler leur caca sur les murs, et puis mon coeur est rempli d'allégresse alors hein, heureux les simples d'esprits. Mais j'aime bien "tare ta tronche petit truc" ; merci :))).