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Dérogations noiseuses
Des envies d'oracles dans le rubis clair du vin un peu plus simples que de tirer les tarots pour huit personnes ; évidences (espèces d'évidences) ; se laisser aller à ce qu'on sait faire.

"De quoi souffres-tu ?
De l'iréel intact dans le réel dévasté. De leurs détours aventureux cerclés d'appels et de sang. De ce qui fut choisi et ne fut pas touché, de la rive du bond au rivage gagné, du présent irréfléchi qui disparaît."
(Char,
Rémanence, in Dans la pluie giboyeuse).

Et puis :
"Ce siècle a décidé de l'existence de nos deux espaces immémoriaux : le premier, l'espace intime où jouaient notre imagination et nos sentiments ; le second, l'espace circulaire, celui du monde concret. Les deux étaient inséparables. Subvertir l'un, c'était bouleverser l'autre. [...] Mais quelles sont les lois qui corrigent et redressent ce que les lois qui infestent et ruinent ont laissé inachevé ? Et sont-ce des lois ? Y a-t-il des dérogations ? Comment s'opère le signal ? Est-il un troisième espace en chemin, hors du trajet des deux communs ?
Révolution d'Orion resurgi parmi nous."

(Char, encore, Aromates chasseurs)

Et puis j'ouvre avec une espèce de fatalité résignée* Cendrars :
"Car l'univers me déborde
Car j'ai négligé de m'assurer contre les accidents de chemins de fer
Car je ne sais pas aller jusqu'au bout
Et j'ai peur"

Ben tiens.




* A vue de nez (que j'ai grand) j'en vois deux qui vont gueuler mais je soutiendrai jusqu'au bout des temps que j'ai du mal à vocaliser du Cendrars, par manque de rythme. Ah mais.


Ecrit par Loutre, le Mercredi 27 Avril 2005, 23:34 dans la rubrique Journal de bord.

Commentaires :

ZEB
02-05-05 à 23:11

Je sors de ma tanière, puisqu'il est question de Cendrars. Indiscutablement Séquences, Les Paques, La Prose, Le Panama, sont autant des poèmes à dire, qu'à lire ou même regarder. D'accord avec toi pour Kodak et les Poèmes élastiques, expériences d'où le rythme est exclu, mais pas pour La Prose, "Le broun-roun-roun des roues" y marque le tempo.

"Pardonnez-moi mon ignorance

Pardonnez-moi de ne plus connaître l'ancien jeu des vers"

Comme dit Guillaume Apollinaire. 

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Je m'abandonne

Aux sursauts de ma mémoire...

Bises.