la pause-café pour Sisyphe
Au cas où ça intéresserait plus d'un lecteur : je vais mieux, la crise de mlc est passée. Arg. Ça se desserre. Rien (du moins dans cette catégorie de mal-être, pour les chagrins d'amour je ne sais pas) ne résiste à 30 minutes de jogging intensif tous les matins (et à l'absorption de grasses protéines animales avec un grand bec et des pattes palmées, suivie de deux pots de crème brûlée — ben oui si j'ai l'air hâve, belle-mère puis mère vont lever les bras au ciel et s'étonner — eh ! ils ne vous nourrissent pas à l'éducation nationale — ben non, rien ne m'interdit de ne pas vouloir aller manger au self et ne me nourrir de soupes en sachet — et (euh...) bref, vont me forcer à bouffer tout un tas de choses encore plus grasses que les bordeaux-chesnel au canard, notamment ma mère qui rajoute subrepticement du beurre en douce dans les légumes — si, si, je l'ai vue — hé ! tu veux pas remettre du beurre sous mon nutella pendant que tu y es ?) et donc ? Donc ça va mieux. (Faites moi penser à supprimer obstinément tous les rapports de conséquence dans une prochaine version de mon Traité de linguistique matricielle).
Et n'allez pas croire que c'est facile, que j'y vais le cœur en fête et tout ça : non. Courir en hiver, c'est atroce. Quand enfin je m'écroule sur un banc, j'ai toujours ces mots de Zelazny à l'esprit "la pause-café pour Sisyphe". Mais efficacement shootée à ma propre endormorphine, j'arrive presque à y croire. Avec de jolis moment parfois (je vous passe la pluie et les nains devant l'expo mammouth qui m'empêchent d'aller caresser l'encolure de l'hippomotame alors qu'il faut que compulsivement j'aille caresser l'encolure de la statue de l'hippopotame), hier il neigeait, et c'était si feutré le bruit de mes pattes de loutre dans la neige, ça faisait fft fft fft fft fft très doucement et mes traces dans le blanc... avec le chemin comme un très grand palimpeste sur lequel je serais venue ajouter mon empreinte.
Ouaipf.
Médaille de platine et mention spéciale du jury à celui qui se reconnaîtra, pour avoir patiemment supporté mes humeurs (nan ! je veux pas que tu m'appelles je veux que tu me parles par écrit là ; encore une histoire de superman steuplait), mes pathétiques haïkus improvisés, mes provocations débiles (ma culotte, c'est une petit bateau rouge avec des rayures sur l'élastique), mes coefficients de réalité linguistique, mes poèmes érotiques, mes piteux pastiches de chanteurs français, mes lamentables interrogations existentielles (et ça, c'est une ride ou juste un petit pli ?), mes crises de mégalomanie calligraphique (chuis un génie un génie un génie) et tout le reste. Merci. Je nie totalement avoir déclaré que tu étais un genre de Cabrel gélatineux façon pingouin ; en fait, t'es un genre de Stephan Eicher du genre y'en a pas deux comme toi / des amis virtuels comme toi/ lalala lalala / y'en a pas deux comme toi. La Déesse te le rendra au centuple (ou pas).
Voui. La chatte est chez son "père", je me sens toute seule sans elle, et ma valise n'est toujours pas faire, alors que je pars demain matin à 6 heure et demi.
On va jouer pendant deux jours et demi à la famille unie, alors qu'on n'est même pas une famille. Ça va être atroce. Le seul intérêt de nawell, c'est qu'après, c'est fini pour un an.
Et n'allez pas croire que c'est facile, que j'y vais le cœur en fête et tout ça : non. Courir en hiver, c'est atroce. Quand enfin je m'écroule sur un banc, j'ai toujours ces mots de Zelazny à l'esprit "la pause-café pour Sisyphe". Mais efficacement shootée à ma propre endormorphine, j'arrive presque à y croire. Avec de jolis moment parfois (je vous passe la pluie et les nains devant l'expo mammouth qui m'empêchent d'aller caresser l'encolure de l'hippomotame alors qu'il faut que compulsivement j'aille caresser l'encolure de la statue de l'hippopotame), hier il neigeait, et c'était si feutré le bruit de mes pattes de loutre dans la neige, ça faisait fft fft fft fft fft très doucement et mes traces dans le blanc... avec le chemin comme un très grand palimpeste sur lequel je serais venue ajouter mon empreinte.
Ouaipf.
Médaille de platine et mention spéciale du jury à celui qui se reconnaîtra, pour avoir patiemment supporté mes humeurs (nan ! je veux pas que tu m'appelles je veux que tu me parles par écrit là ; encore une histoire de superman steuplait), mes pathétiques haïkus improvisés, mes provocations débiles (ma culotte, c'est une petit bateau rouge avec des rayures sur l'élastique), mes coefficients de réalité linguistique, mes poèmes érotiques, mes piteux pastiches de chanteurs français, mes lamentables interrogations existentielles (et ça, c'est une ride ou juste un petit pli ?), mes crises de mégalomanie calligraphique (chuis un génie un génie un génie) et tout le reste. Merci. Je nie totalement avoir déclaré que tu étais un genre de Cabrel gélatineux façon pingouin ; en fait, t'es un genre de Stephan Eicher du genre y'en a pas deux comme toi / des amis virtuels comme toi/ lalala lalala / y'en a pas deux comme toi. La Déesse te le rendra au centuple (ou pas).
Voui. La chatte est chez son "père", je me sens toute seule sans elle, et ma valise n'est toujours pas faire, alors que je pars demain matin à 6 heure et demi.
On va jouer pendant deux jours et demi à la famille unie, alors qu'on n'est même pas une famille. Ça va être atroce. Le seul intérêt de nawell, c'est qu'après, c'est fini pour un an.
Ecrit par Loutre, le Mercredi 22 Décembre 2004, 22:36 dans la rubrique Journal de bord.
Commentaires :
ZEB
23-12-04
à 15:11
Une seule question : pourquoi qu'il est tout blanc et gris maintenant ton blog ? Allez bon voyage.
Repondre a ce commentaire
Re:
:). Parce que je n'avais pas le moral et que j'avais envie de quelque chose de plus sobre que le orange de l'automne. Et parce cétait l'hiver aussi :)
Anonyme
23-12-04
à 16:32
quoi?
Pour supprimer obstinément tous les rapports de conséquence de ce de là faut être un brin tarée non?
Re: quoi?
Non mais de quoi je me mêle ? D'après toi cher anonyme, lequel est le plus *taré* des deux ?
Sache qu'en linguistique matricielle, les rapports de conséquence sont sévèrement sanctionnés par un coup de bâton sur la tête du disciple. Par ex. le connecteur donc aura un coefficient de - 100. Déjà. Utilisés en parataxe, la conséquence sera sanctionnée d'un coefficient de 10 x - 100, parce que c'est très sournois, la parataxe. Un énoncé du type : il pleut, je prends mon parapluie vaudra à son auteur une malédiction éternelle.
En revanche, une parataxe poétique, ou inconsciente, ou amusante du type la lune est haute : le chemin est long bénéficiera d'un coefficient de 10 x + 100.
Etc.
Anonyme
09-12-05
à 01:01
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