Neurones en déroute
Bande-son : I want to be in love, de Melissa Etheridge, même pas honte. (Ben quoi ?)
Degré zéro de la sérénité : ne pas souffrir, ne plus sentir cette pesanteur nauséeuse du côté du troisième chakra, orteils bien détendus, envie de courir pour courir.
B. au téléphone hier, reprenant la conversation exactement là où nous l'avions laissée en juin ; une chose que j'arrive au moins à réussir -- la complicité.
Et -- enfin -- alooors ? -- eh oui -- celle que j'ai toujours, encore, un peu de mal à appeler -- frissons du côté du cœur -- j'espérais tomber sur son répondeur parce qu'après tout il ne s'agissait que d'une date à lancer et tant il est vrai que parfois mon cerveau tourne à la bouillie quand j'entends sa voix -- débandade de plusieurs armées de neurones élevés à la dure pourtant, Sparte c'était gentillet en comparaison, qui prennent la fuite dès sa première syllabes, revenez mais quoi... ne me laissez pas seule -- cinq ans déjà que son image finement silhouettée plane en moi -- la Reine des Glaces elle-même -- décrochant alors que je bafouillais lamentablement trois mots sur le répondeur -- ma belle rousse, mon amour secret -- enfin secret c'est à voir, la terre entière est au courant sauf Elle peut-être -- pas au mieux de sa forme -- sa voix lasse, un peu nonchalante sur certaines diphtongues, "de noms imaginaires/ aussi doux que le cidre/ en vain l'ai appelée" ben quoi ? j'ai téléphoné à la Reine des Glaces hier.
Ce faisant, je mettais entre parenthèses -- métaphoriques les parentèses car elles ont bel et bien existé -- hélas ou pas ce qui est vécu est vécu -- ces quatre dernières années, que se serait-il passé il y a quatre ans si par hasard je n'avais pas rencontré J., et comme cela fut... bizarre -- bah, pas vraiment un transfert de sentiments vers une histoire réelle, -- mais je laissai les frissons dérisoires de mon écran intérieur avec la RdG dans le premier rôle pour une histoire vécue (marché de dupes ?), je n'ai jamais été réellement amoureuse de J. je crois, elle m'est tombée dans les bras sans que je n'aie vraiment rien fait pour hormis oublier volontairement de ponctuer mes textes, mais je l'ai aimée tout de suite et ce fut comme une évidence dès son premier gémissement hésitant dans cette nuit-là -- emportée transportée, rattrapée par le réel -- bon, je tourne autour du pot sans jamais réussir à extirper quoi que ce soit de cette masse assez dégueulasse de (re)sentiments et d'espoirs déçus et de désespérance -- je ne peux rien faire vraiment mon Ourse pour rattraper ça sauf décider de ne plus te voir, la seule décision à vrai dire que j'aie jamais prise à ton égard. Ce qui a vraiment compté, ce que ce fut vraiment je ne me le rappelle plus, sauf que ça n'a pas été immédiat, que j'ai résisté au maëlstrom, que je me suis souvent demandé dans ces trains qui m'emportaient à Aix le vendredi soir ce que je foutais là, alors la seule solution quatre ans plus tard consiste à tout arrêter, on ne rattrapera jamais rien, à dire que j'ai été provisoirement amputée de cette minuscule partie de mon cerveau, celle qui me maintient en dehors de la vie et qui regarde, ben quoi, douée pour les histoires d'amour je ne suis pas, pour le reste tout va bien mais retenez-moi la prochaine fois car je sais que très bientôt, maintenant qui sait ? j'aurai à nouveau envie de me jeter dans le vide, la colonne vertébrale reliée au pont par un fil somme toute assez chimérique, fil à l'existence très problématique, tissé sommairement de souvenirs et d'expérience -- à nouveau envie de devenir l'Autre -- et peut-être n'en reviendrai-je pas cette fois de la souffrance.
Abstract : post à l'origine ~drôlatique, du moins optimiste, pour dire la plénitude de ce début d'automne, les couleurs chaudes, les contrastes magnifiques et doux comme de la plume, mon humeur primesautière (fredonnant en traversant le marché, esquissant quelques pas de danse dans la rue), la voix sublime de la Reine des Glaces, mon bonheur d'avoir traversé plus ou moins indemne la période du 25 au 29 septembre et toutes ces petites choses.
Ben quoi ?
Ecrit par Loutre, le Mardi 30 Septembre 2003, 15:05 dans la rubrique Journal de bord.
Commentaires :
Re:
Mais quoi mais quoi ? Mais pas du tout !!! Enfin, cher(e) inconnu(e) (c'est qui, cette fois-ci ?), justement : malgré tout, il faut continuer à avancer, mais enfin quoi, passé un certain âge, on sait bien qu'avancer c'est aussi renoncer à certaines choses... Mais quoi ? Si on veut vivre, on ne peut pas ne pas prendre de risques... C'est toi Zeb ? Appelle-moi si tu veux, qu'on aille se refaire une session chez l'Indien...
Anonyme
30-09-03
à 21:40
Re: Re: Re:
La seule personne qui oublie de signer ici c'est Coronis ! (Mais comme y'a pas "hé bé", je n'ai pas traduit). Si c'est toi, ça ne peut pas ne pas aller... J'espère que ce n'est pas toi. Tu (vous ?) enfin, l'inconnu quoi, vous m'en dites plus ?
Coronis
30-09-03
à 22:40
Re: Re: Re: Re:
Mais si c'est moi. :D Y en a pas de plus étourdie, je te dis.
Bon on continuera cette conversation un peu plus tard ( ailleurs aussi peut-être ). Une verveine-menthe et au lit !
Bon on continuera cette conversation un peu plus tard ( ailleurs aussi peut-être ). Une verveine-menthe et au lit !
Anonyme
03-01-05
à 23:17
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Search: la reine des glaces - MetaCrawler : "9. Grenier - Neurones en déroute... image finement silhouettée plane en moi -- la Reine des Glaces elle-même"
Anonyme
05-09-05
à 16:47
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Enfin tu n'y es pour rien... Bonne chance ;)