Murphy Ftaghn for ever
L. réécrit tout doucement notre histoire -- au mépris la plupart du temps de toute vérité historique, au point de m'écrire que je suis celle qui a le plus compté. Et moi, qui ignorais jusqu'à présent qu'on en ait eu une, de vraie histoire ensemble, je me demande par quel interstice je suis passée sans m'en apercevoir -- on dirait un roman du cycle Aegypt de Crowley, notre relation.
"Jadis, le monde n'était pas tel qu'il est devenu. Il fonctionnait autrement qu'aujourd'hui ; sa chair et ses os mêmes, les lois de la physique qui le gouvernent différaient un peu de celles que nous connaissons. Son histoire, aussi, était autre que celle de notre monde, une histoire qui impliquait un futur distinct de celui advenu maintenant, notre présent. En cet âge (pas vraiment reculé dans le temps, mais lointain sur d'autres ponts traversés que que nous ne refranchirons plus), certaines choses étaient possibles qui ne le sont plus aujourd'hui ; et inversement, des événements qui, nous le savons avec certitude, ne se sont pas passés, arrivèrent alors."
Voilà, ça donne un peu ça, mon état d'esprit. Oh, pitié, me voyez-vous vraiment ? Et je me retrouve comblée de mails, de sms et de coups de fil, par un garçon tellement avide de m'éviter la moindre angoisse que je me dis que ça cache quelque chose. Enfin, ce que ça recouvre, je le sais : ce garçon n'est pas pour moi et même, il n'est pas à moi ; mais ça tombe bien, parce que ce n'est pas ça que je veux de lui ; ça pose un problème moral évidemment, mais je me débrouille assez bien avec ma morale en ce moment. D'abord parce qu'apparemment ça ne blesse personne. Ensuite parce que je ne voudrais pas que la seule phrase qu'on grave sur la plaque de mon urne funéraire soit "elle a longtemps serré les dents". Vouaipf. Pas trop rassurée quand même, je tâte d'une patte le terrain avec circonspection et je renifle longuement l'air ambiant. Prédateur, pas prédateur ? Affectivement parlant, j'entends, parce que pour le reste, eh bien... s'il y avait une seule chose en laquelle je pouvais croire, ce serait bien la persistance des liens sensuels entre deux personnes, pour peu que les phéromones n'aient pas changé. Et c'est le cas. Et c'est grandiose, au point que je n'en parle pas.
Avec tout ça, j'ai oublié de me plaindre de mon emploi du temps, qui est tout pourri, et de dire que comme d'habitude en début d'année, je n'étais pas très rassurée à l'idée de retrouver les élèves. Mais ça, c'est l'affaire de quelques jours :).
"Jadis, le monde n'était pas tel qu'il est devenu. Il fonctionnait autrement qu'aujourd'hui ; sa chair et ses os mêmes, les lois de la physique qui le gouvernent différaient un peu de celles que nous connaissons. Son histoire, aussi, était autre que celle de notre monde, une histoire qui impliquait un futur distinct de celui advenu maintenant, notre présent. En cet âge (pas vraiment reculé dans le temps, mais lointain sur d'autres ponts traversés que que nous ne refranchirons plus), certaines choses étaient possibles qui ne le sont plus aujourd'hui ; et inversement, des événements qui, nous le savons avec certitude, ne se sont pas passés, arrivèrent alors."
Voilà, ça donne un peu ça, mon état d'esprit. Oh, pitié, me voyez-vous vraiment ? Et je me retrouve comblée de mails, de sms et de coups de fil, par un garçon tellement avide de m'éviter la moindre angoisse que je me dis que ça cache quelque chose. Enfin, ce que ça recouvre, je le sais : ce garçon n'est pas pour moi et même, il n'est pas à moi ; mais ça tombe bien, parce que ce n'est pas ça que je veux de lui ; ça pose un problème moral évidemment, mais je me débrouille assez bien avec ma morale en ce moment. D'abord parce qu'apparemment ça ne blesse personne. Ensuite parce que je ne voudrais pas que la seule phrase qu'on grave sur la plaque de mon urne funéraire soit "elle a longtemps serré les dents". Vouaipf. Pas trop rassurée quand même, je tâte d'une patte le terrain avec circonspection et je renifle longuement l'air ambiant. Prédateur, pas prédateur ? Affectivement parlant, j'entends, parce que pour le reste, eh bien... s'il y avait une seule chose en laquelle je pouvais croire, ce serait bien la persistance des liens sensuels entre deux personnes, pour peu que les phéromones n'aient pas changé. Et c'est le cas. Et c'est grandiose, au point que je n'en parle pas.
Avec tout ça, j'ai oublié de me plaindre de mon emploi du temps, qui est tout pourri, et de dire que comme d'habitude en début d'année, je n'étais pas très rassurée à l'idée de retrouver les élèves. Mais ça, c'est l'affaire de quelques jours :).
Ecrit par Loutre, le Vendredi 2 Septembre 2005, 23:40 dans la rubrique Journal de bord.
Commentaires :
Chelsea