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Le papotin du vendredi soir, #6
C'est ma copine, je n'ai pas besoin de faire attention :

Quelque chose noir, je fais. Ça va te plaire, ça date des années 80 et c'est dépressif à mort.

Et puis évidemment, je ne me souviens plus du nom du mec, d'abord parce que j'ai bu deux bières pour fêter les vacances et euh, oublier des trucs (familiaux, je rassure le public) et puis j'ai perdu la cassette. En rapport avec Marquis de Sade ?, je poursuis, l'air encourageant. Silence en face, de la fille qui était au collège, dans les années 80 (et qui vient de me parler avec des trémolo dans la voix d'Indochine, pffffffff, des fois, on a envie de renier ses copines. Nan mais). Roubaud*, voui, mais encore ? (Et là je me fais un mot dans le téléphone, pour chercher ce soir et éviter de me rappeler ce (fascinant, avouons-le) morceau de ma vie dans trois mois).

Marc Seberg / Philippe Pascal.

Le pire c'est que je ne me souviens même plus si c'était bien et que la petite tranche de citron vert ne m'est d'aucun secours. Enfin au vu des paroles, ça déchire sa race tellement c'est dépressif. A écouter uniquement si vous êtes un 4, énéagrammiquement parlant :).

(Bon, ouais, je sais pas trop quoi raconter, j'ai des dilemmes, un trucs que j'attrape pourtant pas souvent, (la vérité vraie que c'est, ce que je dis, parce que bien sûr, le fait que ma simple existence rende malheureuse une fille qui a des tas de qualités qui est dix mille fois plus méritante que moi (arf, j'adore à quel point cette notion de mérite ne veut strictement rien dire) et qui en plus est plus jolie que moi et nettement moins timbrée que moi une vraie femme qui assure, enfin, quelqu'un de bien, quoi, ça, ça ne fait pas entièrement voler mes neurones en éclats, juste à moitié et juste la moitié du temps, je m'accroche à mon bout de barbaque, à ma place même si elle est à l'ombre enfin bref lecteur, je te passe la complainte de femme n°2 même si parfois, hein, bon) mais là paf, dilemme familial et la crève en plus, et pas envie d'en parler).


* Rappelez-moi que j'ai cru pendant six mois que Glissements progressifs du plaisir était un titre que j'avais inventé toute seule dans mon (génial) petit cerveau.



Ecrit par Loutre, le Vendredi 7 Avril 2006, 22:24 dans la rubrique Journal de bord.