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Encore un peu de lumière s'il vous plaît !
   Je ne bougerai pas de cette terrasse tant qu'il y aura du soleil, me suis-je dit tout à l'heure, tant il est clair que je ne suis pas présentement installée confortablement le portable sur les genoux (en fait de portable, transporter le demi-œuf de dinosaure qui me sert d'ordinateur serait possible, quoique peu probable) ; je rassure et caresse immédiatement la bête devant moi -- la deuxième personne la plus importante de ma vie après mon chat, ceci pour donner à mes lecteurs (qui ça ?) une idée de l'ascèse sentimentale et sensuelle que je subis. Ceci après avoir supporté une averse des plus inattendue. ("je ne bougerai pas de cette terrasse tant qu'il y aura...", après avoir subi, etc.)    Point de nouveau collègue craquant/e dans cette bonne ville de M. donc, aussi ai-je fermement décidé de m'en tenir exclusivement cette année aux amours imaginaires, qui ont le mérite de provoquer des rêves absolument délicieux, qui n'ont pas à être confrontés au réel, sans le cortège d'emmerdements dont s'accompagne un amour réel -- transports fatigants (au propre comme au figuré), ménage impératif à faire avant visite de l'Autre, épilation impeccable ou du moins correcte, sorties débilitantes en pleine semaine, amis de l'Autre (arg !), voire famille si plus et affinités (arg, arg !), gestion du territoire, petit sac contenant brosse à dent - culotte - tee-shirt etc si cas de non-gestion du territoire, test sida/syphilis/hépatite C toujours si plus et affinités, capotes dont la date limite de consommation n'est pas dépassée de trois ans si non, reprise de pilule si partenaire masculin, gestion délicate de certains jours si partenaire féminine, brossage sévère des dents avant le petit déj. pour câlins du matin, justement parlons-en, petits déjs en commun (trois fois arg !), j'en passe. Donc me disais-je à cette terrasse mollement ensoleillée de laquelle je ne comptais pas bouger avant que le soleil ne baisse, amours imaginaires uniquement pour cause de manque de gladiateurs/trices et de motivation.    Premier au panthéon de la semaine, mon voisin du dessus.    Mon voisin du dessus. Je le connais depuis... pffft longtemps, et il n'aurait pas dix ans de moins que moi que ça ferait un bout de temps que j'aurais été me pâmer sur son paillasson, le manque de sel / huile / lait / P-cul / aspirine / crayon à papier fournissant un prétexte relativement anodin, surtout depuis qu'il a largué la moche blonde à lunettes qui lui servait de petite amie (les voies du seigneur...). Mon voisin du dessus est, sachez-le, tout à fait l'homme de mes rêves (je précise que je n'ai jamais échangé plus de deux phrases de suite avec lui). Il est assez petit (la loutre n'est pas bien grande non plus et supporte peu de lever le nez pour regarder quelqu'un dans les yeux), il est mince, il a les cheveux châtains clairs, un sourire vraiment radieux, les yeux euh... verts ? bon, assez clairs, et surtout, surtout, d'adorables petites lunettes qui vont si bien avec son grand sourire qu'on le croquerait. Ajoutez une voix positivement craquante (c'est-à-dire PAS grave). J'ajoute, et ce n'est pas là le moindre de ses attraits, que mon VDD ressemble de façon stupéfiante à E.G. (n°2 au panthéon de mes AI, pour mes lecteurs profs il ne s'agit pas d'Aide Individualisée mais de mes Amours Imaginaires) qui ressemblait lui-même, tout comme d'ailleurs Thierry B. (cf. PDMAI) à Damon Ridenow. Du moins à l'idée que je m'en fais, puisque les auteurs de romans -- et surtout les auteurs morts -- fournissent rarement la photo de leurs personnages et que les textes descriptifs détaillés ne font pas la fortune de la sf. Parenté du susdit avec Random d'Ambre, pour lequel j'éprouve un sentiment de fidélité qui, s'il n'est pas brûlant, a le mérite d'exister depuis 1988, foutredieu la belle année.    Vous êtes petit, mince, châtain aux yeux assez clairs, avez d'adorables petites lunettes, une voix point trop grave voire un soupçon d'accent donaldien dans le timbre ? Vous êtes mon voisin du dessus, E.G. ou Damon Ridenow ? Descendre un étage et me contacter pour envisager échange de services suivant modalités à définir.    Dans la série des garçons c'est tout je crois, à moins qu'on ne prenne en compte Goran Visnijc et Robert Dawney Jr, ce qui donne une idée assez précise quoique lamentable de ce dont je me gave lorsque j'allume la télé. Demain, les filles, avec un spécial Olga Kuzenkova. On ne va pas se laisser abattre, ah mais.

Ecrit par Loutre, le Samedi 6 Septembre 2003, 18:58 dans la rubrique Journal de bord.

Commentaires :

Coronis
06-09-03 à 21:37

Tu reprends du poil de la bête... Ca fait plaisir à voir.
Entièrement d'accord avec ta conception des AI. Sauf qu'au bout d'un moment je trouve ça un tantinet frustrant quand même...
Tu veux un rituel pour ton voisin du dessus ? :D

 
Loutre
06-09-03 à 23:49

Re:

- Oui. Je DÉTESTE ne pas avoir le moral.
- Oui. Il faut alterner, tout de même. Mais en ces années de début de siècle, les partenaires potentiels sont tellement SÉRIEUX qu'on ne peut plus sous-entendre qu'on aimerait, euh, une PETITE aventure LÉGÈRE. Alors hein, autant éviter les complications...
- Non. Je t'en écrirai plus sur les rituels lundi. Mais PAS pour faire descendre d'un étage le petit mignon du dessus !

 
Llunet
07-09-03 à 18:49

Re: Re:

Si je comprends bien, tu aimes les garçons à la voix PAS grave et les filles à la voix PAS aigüe, c'est que t'es compliquée, toi ! ;-D

 
Loutre
14-09-03 à 00:33

Re: Re: Re:

Llunet, désolée, je n'avais pas VU ce commentaire. Eh bien, figure-toi, c'est exactement ça ! (quoi ? que j'aime les garçons assez féminins et les filles un peu masculines... où est le problème ?) Bon, confronté à la réalité, ce beau principe reste... un principe. N'empêche... Ceci n'est pas sans rappeler une des discussions actuelles du forum à laquelle je ne participe pas... J'ai du mal à concevoir qu'on puisse être... achevé.