...
Chambres d’échos. Ce que j’en sais de l’amour ? rien, hormis le fait que je ne suis définitivement pas douée pour y jouer.
[Mercredi en classe une élève a demandé alors madame je ne comprends pas alors A. et V. s’aimaient-ils vraiment et j’ai dit ce que j’en sais moi de l’amour ce que j’en sais rien vous avez le restant de vos jours pour ne pas répondre à la question alors hein laissez de côté la psychologie des personnages et tenez-vous en aux mots.]
Qu’en sais-je ? qu’en sais-je lui ai-je dit ce qu’il restera de nos jeux-palimpsestes sur la trame du monde, qu’en sais-je si les accrocs se referment sans laisser de traces ou s’ils s’élargissent et détournent le courant je n’en sais rien sauf la chaude saveur de l’amitié, lumières réciproques, nous n’appartenons peut-être pas au monde tant nous aimons nous glisser dans les coins et soulever des calques ce que j’en sais -- définitivement rien mais j’en sais en revanche un peu sur les rires et les liens tressés de complicité et le dessous des mots et la beauté des mondes que l’on crée à plusieurs, peu de choses en somme mais elles suffisent -- et la faim qui soudain nous prend au ventre et l’histoire que nous griffonnons dans les marges et la densité de nos univers partagés.
[Mercredi en classe une élève a demandé alors madame je ne comprends pas alors A. et V. s’aimaient-ils vraiment et j’ai dit ce que j’en sais moi de l’amour ce que j’en sais rien vous avez le restant de vos jours pour ne pas répondre à la question alors hein laissez de côté la psychologie des personnages et tenez-vous en aux mots.]
Qu’en sais-je ? qu’en sais-je lui ai-je dit ce qu’il restera de nos jeux-palimpsestes sur la trame du monde, qu’en sais-je si les accrocs se referment sans laisser de traces ou s’ils s’élargissent et détournent le courant je n’en sais rien sauf la chaude saveur de l’amitié, lumières réciproques, nous n’appartenons peut-être pas au monde tant nous aimons nous glisser dans les coins et soulever des calques ce que j’en sais -- définitivement rien mais j’en sais en revanche un peu sur les rires et les liens tressés de complicité et le dessous des mots et la beauté des mondes que l’on crée à plusieurs, peu de choses en somme mais elles suffisent -- et la faim qui soudain nous prend au ventre et l’histoire que nous griffonnons dans les marges et la densité de nos univers partagés.
Ecrit par Loutre, le Dimanche 7 Décembre 2003, 16:02 dans la rubrique Journal de bord.
Commentaires :
Coronis
07-12-03
à 18:13
C'est beau ! C'eût été vraiment dommage de le garder pour toi...
Repondre a ce commentaire