Ombre et mouvement
Ah ! A force de chercher, j'ai fini par trouver ! Et ce passage, la Déeesse seule sait combien j'ai rêvé dessus il y a huit ans de cela. A mon tour, après Coronis, Triplex et Llunet, d'ajouter quelques lignes à la pessoamania :
Longe de mim em mim existo
A parte de quem sou,
A sombra e o movimento em que consisto.
(Loin de moi en moi j'existe
A l'écart de ce que je suis,
Ombre et mouvement en lesquels je consiste.)
Et histoire de casser un chouïa la vague de lyrisme que je sens monter en moi (c'est hormonal ou quoi ?), j'ajouterai que, comblée par la (re)découverte de mon Pessoa que je cherchais depuis trois mois (et rangé, inutile de le préciser tout à fait à sa place au rayon poésie entre un volume des Canti de Leopardi -- E tu dal mar cui nostro sangue irriga,/ Candida luna, sorgi,/ E l'inquieta notte e la funesta/ All'ausonio valor campagna esplori -- et La main à la plume de Philippe Le Guillou -- Ce ne sont plus de simples agencements de signes, ils se déploient dans l'espace, sombres, limoneux ou fulgurants comme météores...) comblée donc, irriguée de bonheur à l'idée de déposer -- oui c'est le mot, déposer -- "mes" trois lignes pessoesques ici, j'en ai avalé mon café par le mauvais tuyau et l'ai recraché illico, mais alors facilement quinze millilitres hein, pas n'importe quoi ("c'est bas n'imborde guoi, devrais-je dire"), par le nez.
Non, non, le lyrisme ne passera pas. N'empêche que finir noyée par son café est une hypothèse presque aussi post-modernement séduisante que celle d'avaler le modem adsl encore branché.
Heureusement, je n'ai pas de vie.
Longe de mim em mim existo
A parte de quem sou,
A sombra e o movimento em que consisto.
(Loin de moi en moi j'existe
A l'écart de ce que je suis,
Ombre et mouvement en lesquels je consiste.)
Et histoire de casser un chouïa la vague de lyrisme que je sens monter en moi (c'est hormonal ou quoi ?), j'ajouterai que, comblée par la (re)découverte de mon Pessoa que je cherchais depuis trois mois (et rangé, inutile de le préciser tout à fait à sa place au rayon poésie entre un volume des Canti de Leopardi -- E tu dal mar cui nostro sangue irriga,/ Candida luna, sorgi,/ E l'inquieta notte e la funesta/ All'ausonio valor campagna esplori -- et La main à la plume de Philippe Le Guillou -- Ce ne sont plus de simples agencements de signes, ils se déploient dans l'espace, sombres, limoneux ou fulgurants comme météores...) comblée donc, irriguée de bonheur à l'idée de déposer -- oui c'est le mot, déposer -- "mes" trois lignes pessoesques ici, j'en ai avalé mon café par le mauvais tuyau et l'ai recraché illico, mais alors facilement quinze millilitres hein, pas n'importe quoi ("c'est bas n'imborde guoi, devrais-je dire"), par le nez.
Non, non, le lyrisme ne passera pas. N'empêche que finir noyée par son café est une hypothèse presque aussi post-modernement séduisante que celle d'avaler le modem adsl encore branché.
Heureusement, je n'ai pas de vie.
Ecrit par Loutre, le Mardi 4 Novembre 2003, 16:32 dans la rubrique Journal de bord.