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I will survive, probablement
   Bien. je le finis, le Saumur ou pas ? Il est parti non sans omettre de jeter un coup d'œil à la benne dans la rue, et c'était si prévisible que j'en aurais pleuré. (Ouaip ! T'as levé la tête pour voir si je te regardais mais tu as été gêné par les platanes et tu ne m'as pas vue à la fenêtre...) Bijou, c'que t'as été belle quand tu t'mettais à genoux. Il est parti, m'a laissé un peu de quoi fumer (concernant ma consommation annuelle, ça fait au moins pour un an mais bon, d'aucuns sont moins regardants sur la destruction de leurs neurônes). Il est tôt, à peine une heure. Je finis le Saumur ? Il, c'est mon ex au carré (ce qui signifie qu'il est mon ex-ex-ex), on vient de convenir que je l'appelerai l'éléphanteau, ça ne lui va pas du tout parce qu'il est petit et maigre mais admettons l'éléphanteau. C'est mon ex puissance 4,. Je l'ai rencontré (oui, c'était un mec, tout le monde aura compris que j'étais dramatiquement et naturellement totalement incapable d'être mono-sexuelle -- je préfère admettre que je ne suis pas finie, et parler de bisexualité m'emmerde...) quand j'avais à peine 22 ans, je me suis barrée quand j'en avais plus que 28, ça a été long… et très court tout bien considéré. On s'est bien marrés, on s'est bien fait chier, on s'est bien engueulés, et j'ai eu très peur quand on a fait l'amour devant les vaches en Normandie. Je ne suis pas sûre qu'on se soit aimés. J'en doute. On poursuivait chacun une illusion différente, explication charitable pour expliquer la rencontre de deux solitudes. Cependant je te dois toute une partie de ma vie, pas forcément la partie que je préfère notez bien. Mais tout bien considéré... Bon d'accord, j'avoue. Au lit (et ailleurs) c'était génial, pendant au moins... euh... longtemps. J'avais enfin trouvé celui qui délirait autant que moi, et on s'est bien amusés... au bois de Vincennes, en Normandie, sur le sable, dans l'herbe, devant la caméra, on a failli avoir quinze accidents quand tu conduisais et... on s'est lassés, puique c'est ainsi que finissent certaines histoires. Merci pour l'réglisse, mais j'peux pas accepter, avec ma ligne j'dois m'surveiller, comme on l'aura compris j'écoute Bashung. Pourrais-je être amie un jour avec quelqu'un qui n'apprécierait pas Bashung ?* Mystère… C'est un peu difficile (!) de parler de quelqu'un avec qui on n'est plus depuis 10 ans, qui lit parfois votre journal, et qui va se casser à l'étranger, l'enculé... Et encore, s'il ne s'agissait que de moi. Mais c'est qu'il s'agit d'une affaire de famille braves gens (en fait, je vais finir le Saumur, pas question que j'perde le feeeling, suppose qu'un lascar veuille me doubler/J'arrive au poteau toujours bien coiffé). Ce soir donc, presque conseil de famille, sauf que E. s'est enfuie cassée par l'émotion (et par trente milliards de pétards depuis ce matin), ce dont je ne peux lui vouloir, j'aurais fait de même si je n'avais été chez moi. (E., c'est l'ex avant moi de Petit Eléphant, la mère de son fils ; on s'aime, cherchez pas, c'est comme ça ; des fois, la vie est surprenante). Moi si je partais bientôt aux Etats-Unis en laissant tous ceux qui m'aiment ici, j'assumerais. Tu me dis que tu es heureux... mouais... tu dis toujours ça. Et tu m'as déjà dit que tu voulais vieillir avec cette connasse de F., alors je veux bien croire que tu veuilles vieillir avec quelqu'un, même si c'est V. Mais t'assume pas mon cœur, et tu laisses au minimum deux veuves... Et ça ne gênerait de prendre en compte notre souffrance ? Oui. Ah ah... Cherchons Fantaisie militaire qui par miracle se trouve au sommet de la pile. M'avez-vous vue dans le Vercors, voleuse d'amphores au fond des criques ?    Bah... une fois de plus je survivrai. Je ne peux pas dire que je ne me sente pas concernée, j'en ai vaguement pleuré même si j'ai juré il y a deux jours d'arrêter de bodysurfer sur l'émotion. Bien. Mettons que je fasse, non le rocher de granit ça niet impossible mais le saule, le saule dans la tempête... Ouaip, ployer mais ne point rompre, ça devrait être de l'ordre du possible (un jour mon tronc va casser vraiment, personne pour me tuteurer, c'est affreux). Once more quoi. (Heum... Déesse ? Dites-moi, plus de deux jours sans émotion, c'est possible, non parce que c'est que...) Ecouter Aucun express me plonge dans des abîmes de... me fait m'envoler à travers... J'ai tout essayé,/ j'ai longé ton corps,/ épousé ses méandres, / je me suis emporté/, transporté/par delà les abysses/ par-dessus les vergers/ délaissant les grands axes/ j'ai pris la contre-allée (Oh la la, ça me rappelle une soirée avec la Reine des glaces il y a cinq ans, dépêchons-nous de ne plus y penser...)    Ouais... La contre-allée... le chemin qui allait à gauche, vous savez bien... celui qui était abrupt et plein de ronces. Ben moi j'ai même pas vu qu'il y en avait un autre sur la droite, bien chiant mais très droit, ameubli de sable et bordé de géraniums. Forcément j'ai pris l'autre.    La nuit, je mens... très peu. Pas assez. Il faut que je débarrasse la table... Bardamante n'est pas venue, j'ose imaginer pourquoi et ça me plait... même si j'aurais terriblement besoin d'une épaule complice pour m'épancher que dis-je, m'écrouler. Mais bon, bah, relire Varley n'est pas la pire chose que je puisse faire ce soir. (Au moins Varley ne parle presque jamais de la gigantesque arnaque qu'est l'amour... chance...)

* Ce que je viens de dire est stupide, battez-moi, l'Ourse n'aime pas du tout Bashung. Ne m'a pas dit, au moins, qu'elle le trouvait *malsain* mais c'était pas loin. Mais bon... C'était des trucs que j'écoutais seule.

Ecrit par Loutre, le Mercredi 9 Juillet 2003, 01:08 dans la rubrique Journal de bord.