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Vacances : semaine n°1
Aheum (post délicat) (d'ailleurs il faut que je trouve une excuse valable, parce que je ne me sens pas de subir des questions sur Amboise).

Alors on devait partir, et puis en fait non. Pour des raisons officiellement financières et officieusement vaguement compliquées quoiqu'inconscientes (non parce que bon, budgéter un week-end, je sais le faire, et d'ailleurs je viens de le faire et on a économisé la fabuleuse somme de 45 euros par personne ; enfin). Mais je ne l'ai su que mercredi matin, alors que je sentais bien depuis lundi que ça n'allait plus. Du coup j'ai séché la crémation de mon oncle, (à laquelle j'aurais bien aimé être si on n'était pas parti) pour rien.

Alors il arrive à minuit mardi soir, on dort (mal pour moi, ne sachant pas à quelle sauce j'allais être bouffée, c'est une maladie ces intuitions), et puis mercredi matin il commence à zoner dans l'appartement, longtemps, deux heures au moins, il appelle femme n°1 et puis je cherche à lui faire cracher ce qu'il veut vraiment et voilà, on ne part pas, pour des raisons financières.

Alors je défais mon sac et c'est assez pitoyable et déchirant, je range tous les trucs, les petites huiles de massage et les petits strings et tout le bordel et on décide de faire quand même vacances et d'aller au château de Pierrefonds. Evidemment, il ne fait pas beau et on se pèle.

Le midi j'ai le bonjour et la bénédiction de femme n°1, dont je me fous comme de ma première paire de chaussettes parce qu'au point où j'en suis j'aurais plutôt envie de lui foncer sur le rable à femme n°1, donc je lâche (intérieurement) un peu de vapeur et je permets (intérieurement) à l'enfant rageur de s'exprimer en moi et je laisse transparaître un léger agacement alors qu'(intérieurement) je suis en pleine baston. Non parce que bon. D'autant plus que c'est la semaine pasquale (ou un truc dans ce goût là enfin bref, dimanche c'est gigot) et qu'à mon envie c'est un très bon moment pour achever (intérieurement) quelqu'un que je soupçonne tout à fait d'être, à la base, catho (ou en ex-révolte contre, ou tout ce qu'on voudra d'te façon je m'en fous c'est simplement que la semaine avant Pâques me semble être un bon moment pour casser symboliquement la gueule à des gens) ; oui parce que je ne suis pas toujours gentille, hein :) et parfois je manque de la plus élémentaire des vertus et que pêter un plomb même intérieurement ça fait du bien) (oui je sais bien que je suis incohérente et que femme n°1 n'y est pas pour grand chose la pauvre, n'empêche que bon).

Alors on passe l'après-midi à Pierrefonds, c'est plutôt marrant dans le genre château de conte de fées, (il y aura des photos dès que toshop m'aura fini sa crise d'ado), et on se boît une mousse après en se lisant des catalogues immobiliers histoire de ne pas tout à fait perdre nos utopies. Je craque sur une magnifique bâtisse de 14 pièces, pas chère pour ce que c'est. Et on rentre et sur le chemin, et alors que j'essaie à grand peine de retenir mes larmes dans la voiture je me dis que quoiqu'il se passe dans l'avenir jamais, jamais je ne pourrai oublier la lumière avec lui.

Et le lendemain il fait encore plus froid et encore plus sombre, et on retourne dans l'Oise et on visite une abbaye, puis on pique-nique sur le bord d'un étang à côté de Chantilly en regardant des poules d'eau se battre, et on a froid et le malaise se glisse insidieusement en moi et décide de s'installer entre ma gorge et mon estomac.

Et puis c'est le soir, on essaie de faire l'amour comme avant, au temps où tout était si léger, et ça laisse comme une sensation de chronique d'un échec annoncé ou alors c'est moi qui déconne (autre hypothèse très probable elle aussi).

Et ce matin, alors que le malaise a grossi au point que j'ai la nausée et du mal à respirer et qu'il prend du large de son côté, je le traîne à l'expo dragons du jardin des plantes, et c'est une fois sur place qu'on s'aperçoit qu'il s'agit d'une expo pour les enfants (là logiquement j'aurais dû aller m'immoler par le feu sur le paillasson du conservateur mais non). Un pot à Censier ensuite avec ouverture intermittente des nuages, puis un retour lourd de je ne sais pas trop quoi mais lourd et un dernier calin pour clôre les vacances sur une impression de tendresse.

Bon, et puis là je ne sais plus comment finir, comme d'habitude, sauf à dire que je me boufferais d'en être là parce que bon, c'est pas dramatique de ne pas être parti à Amboise quand même :), que j'aimerais bien ne pas lui en vouloir, que je n'aime pas bêler comme ça et comme d'habitude je m'interroge sur ce vaste échec global qu'est ma vie sentimentale m'enfin bon, hauts les coeurs, au pire il y aura toujours de nouveaux livres à lire, et des gens à découvrir et avec qui boire des bières alors tout n'est pas perdu (sauf le fait de rédiger correctement).



Ecrit par Loutre, le Vendredi 14 Avril 2006, 21:05 dans la rubrique Journal de bord.

Commentaires :

fuligineuse
21-04-06 à 16:00

Pareil

Je n'étais pas venue ici depuis un certain temps, alors d'abord, bonjour.<br />Ta vie sentimentale, un vaste échec ? rassure-toi, la mienne est un désastre majeur. Et on n'est pas les seules...<br />En ce qui concerne QUELQUE CHOSE NOIR, c'est un très bon livre de Jacques Roubaud, il a écrit ça quand sa femme Alix est morte (jeune), c'est pas exactement très joyeux. J'ai voulu le regarder pour t'en parler mieux, mais depuis que j'ai déménagé, certains livres ont disparu, que le diable me #%$};xwù& !<br />Allez, à plus !<br />


 
Loutre
21-04-06 à 21:17

Re: Pareil

Ben voui quand même, je l'ai lu le Roubaud... ;). Il est... gris-noir, vraiment. Ceci dit Roubaud m'émeut peu. Non ?

 
fuligineuse
24-04-06 à 19:18

Re: Re: Pareil

C'est pas du genre qui émeut. Qui intéresse, qui charme, qui plaît, OK. Si tu apprécies les fariboles oulipiennes, tu peux aller voir chez Coitus Impromptus nos présents exercices de lipogramme en E. Ca craint un max !!!