Haïr l'hiver
A croire que c'est le premier de ma vie (je parle de l'hiver).
Il vient, je ne sais pas trop comment dire, comment faire ni comment le toucher, il doit m'apprivoiser un peu, on fait l'amour, on sort, la nuit tombe, on achète du poisson, le bas de la mouffe empli de lumières, de gens, de bruits, on se boit une bière en terrasse, on parle, on mesure le gouffre qui sépare deux personnes qui veulent absolument se comprendre, je le regarde sous la nuit et je pense que c'est un mec bien et que je me perds dans ses yeux, j'annonce entre deux battements de coeur que j'envisage une contraception qui ne sente pas le caoutchouc, il dit ok, je me demande depuis combien d'années ça équivaut à une déclaration, trop longtemps je me dis in petto, on rentre, on fabrique les sushis, on boit, on mange, on regarde If these walls could talk, que je me suis offert pour la modique somme de 68 centimes, du coup il se fade trois moyens métrages sur des histoires d'avortement, ça ne semble pas le gêner, on parle, on refait l'amour et je brâme comme une louve en rut, on s'endort, je passe la nuit à me retourner, on se lève tard, je calligraphie du papier-cadeau, on fait un point agenda désespérant, j'essaie de ne pas montrer à quel point ça m'emmerde de ne pas le voir pendant un mois, on mange, on fait l'amour, j'adore l'entendre crier, on sieste dans de bonnes odeurs de sexe, je me demande dans un demi-sommeil depuis combien d'années je n'ai pas joui autant, on lit le premier tome de Bételgeuse, on zone, on ne sait plus quoi se dire, on se sourit beaucoup et puis il part et je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je n'arrive pas à me sortir de cet état depuis la semaine dernière.
Au moins ai-je une vie sexuelle, et de la plus grande qualité, et plus intense que tout ce que j'aurais pu imaginer.
Alors pourquoi ai-je l'intuition qu'il va bientôt être temps pour moi de tailler la route et de repartir à l'aventure sur les grands chemins ?
Il vient, je ne sais pas trop comment dire, comment faire ni comment le toucher, il doit m'apprivoiser un peu, on fait l'amour, on sort, la nuit tombe, on achète du poisson, le bas de la mouffe empli de lumières, de gens, de bruits, on se boit une bière en terrasse, on parle, on mesure le gouffre qui sépare deux personnes qui veulent absolument se comprendre, je le regarde sous la nuit et je pense que c'est un mec bien et que je me perds dans ses yeux, j'annonce entre deux battements de coeur que j'envisage une contraception qui ne sente pas le caoutchouc, il dit ok, je me demande depuis combien d'années ça équivaut à une déclaration, trop longtemps je me dis in petto, on rentre, on fabrique les sushis, on boit, on mange, on regarde If these walls could talk, que je me suis offert pour la modique somme de 68 centimes, du coup il se fade trois moyens métrages sur des histoires d'avortement, ça ne semble pas le gêner, on parle, on refait l'amour et je brâme comme une louve en rut, on s'endort, je passe la nuit à me retourner, on se lève tard, je calligraphie du papier-cadeau, on fait un point agenda désespérant, j'essaie de ne pas montrer à quel point ça m'emmerde de ne pas le voir pendant un mois, on mange, on fait l'amour, j'adore l'entendre crier, on sieste dans de bonnes odeurs de sexe, je me demande dans un demi-sommeil depuis combien d'années je n'ai pas joui autant, on lit le premier tome de Bételgeuse, on zone, on ne sait plus quoi se dire, on se sourit beaucoup et puis il part et je ne sais toujours pas vraiment pourquoi je n'arrive pas à me sortir de cet état depuis la semaine dernière.
Au moins ai-je une vie sexuelle, et de la plus grande qualité, et plus intense que tout ce que j'aurais pu imaginer.
Alors pourquoi ai-je l'intuition qu'il va bientôt être temps pour moi de tailler la route et de repartir à l'aventure sur les grands chemins ?
Ecrit par Loutre, le Dimanche 22 Janvier 2006, 21:52 dans la rubrique Journal de bord.