Rassurage (réassurance ?), soulagement du public (merci les gars, ça fait chaud aux coeurs comme on dit chez les sfeux) et des principaux intéressés, décoinçage d'estomac et de la mâchoire, avec une furieuse fringale. Du coup je m'autorise ici enfin un énorme fantasme : publier une recette de cuisine. (Non parce que personne ne le sait, sauf ceux à qui j'ai avoué ça récemment un soir de beuverie, mais je suis une lectrice absolue de blogs culinaires, un jour j'en reparlerai). Une vraie recette hein, pas un pastiche.

Donc voilà lecteur, ma recette exclusive de poires au vin.

Un litre de Côtes de Duras, quatre poires bien mûres, quatre grains de poivre noir, un clou de girofle, cannelle, gingembre en poudre (pas trop sinon il y en a une qui fait "beurk j'en veux pas"), un zeste de citron, un demi jus de citron, un demi zeste d'orange et un demi jus de l'orange ou alors un zeste de mandarine et un jus de mandarine, miel au pif. Faire chauffer à feu doux le vin et les trucs. Pendant ce temps, éplucher les poires en leur laissant la queue. Quand le vin frissonne, baisser le feu, plonger les poires (qui doivent être recouvertes), faire cuire une bonne vingtaine de minutes. Percer délicatement une poire avec un couteau pour voir si c'est cuit. Goûter à ce moment-là, voir s'il ne faudrait pas rajouter un peu de ça ou un peu de ci. Retirer du feu, enlever les poires, les mettre dans un plat. Remettre le vin sur le feu, le faire réduire un peu. Le filtrer (gaffe, ça tache). En verser un tiers sur les poires, éventuellement ajouter une grosse cuillère à soupe de crème de cassis si on a ça sous la main, mettre à refroidir. Verser le reste dans une jolie bouteille, s'en servir pour l'apéro ou pour arroser le dessert ou comme digestif (ça se garde très bien). Si ça a beaucoup réduit on peut même s'en servir comme base de kyr.

Voilà. Encore un fantasme réalisé, faudrait pas que ça devienne une habitude.