J - 16.
Tout ce que je peux dire à l'aube de ces 40 ans, c'est que je ne suis pas peu fière d'avoir réussi à survivre jusque là. Ben oui quoi.

Mais je me demande si j'ai bien fait de devenir blonde.
J'aurais dû me faire un tatouage de loutre sur l'épaule, et une piercing quelconque.

Dans les deux cas, hélas, avec un marcel et le *vieux* treillis kaki qui me fait le cul que ma belle-soeur en bave sur sa (toujours pas terminée) thèse et qu'on voit mon ventre plat d'avant petit déj. avec, je ressemble toujours à ce que je suis :

Une gentille petite lesbienne bien sage au grand nez.

(Confirmé par des rêves dans lesquels mon cerveau essaie 1) de me tuer et 2) de me faire condamner pour pédophilie sur mineure de plus de 15 ans mais de moins de 20).

Inutile de s'étonner après que petit brun -- comme heu, tant d'autres -- trouve que je suis une super-bonne copine (alors qu'éventuellement j'aimerais bien être une copine super-bonne heu).

Je suis la seule personne de ma connaissance qui va réussir à passer de l'adolescence à la vieillesse sans cliquer la case "femme". D'Artémis à the Crone. Déjà des rides, encore de l'acné.

Ouaipf, trop classe.

Au moins, je gagnerai le prix de camaraderie grâce aux conseils avisés de Maître Patanjali : "Essayez d'éprouver de la compassion ; soyez honnête en pensées, en paroles et en actions ; ne volez pas les biens d'autrui ; soyez fidèle (à qui bon sang ?) et altruiste ; évitez d'acquérir ou d'accorder trop d'attention à des choses matérielles en tant que telles ou par pure égoïsme" (ce qui signifie que je dois cesser de bouder dans la rue la lèvre inférieure à la Jagger parce que je ne trouve pas la jupe de mes rêves à ma taille).