Loutre, pêcheuse de perles (quand tu aimes, il faut partir, dit-elle)
Le mieux, c'est quand on se pique nos bordereaux de passage, ça donne un but à la vie.
Après une longue (très longue !) journée et demi passée à interroger les élèves du lycée R., qui nous balance cinq classes facile, tu sais que s'il t'en arrive d'autre, tu vas les écorcher sur place et qu'évidemment, ta mauvaise humeur sera peu propice à une évaluation objective de ces chers petits (bandes de larves). Alors on se dépêche pour être devant le secrétariat du bac bien avant son ouverture, et dès qu'on entend tourner la clef dans la serrure, on se précipite sur les bordereaux du sous-jury convoité. C'est nul, mais ça donne un objectif à la journée, de piquer les élèves du lycée A. de M. à la collègue qui t'a soufflé sous le nez les élèves de l'école Boulle la veille, et qui se retrouve avec les élèves de R. et qui, de toute façon (la collègue, j'en vois qui ne suivent pas au fond) porte cravate, est surmontée d'une coiffure bizarre, s'est tartiné d'un fond de teint douteux à la truelle, ressemble globalement et même dans les détails à la sorcière de Blanche-Neige et t'a volé ta place près de la fenêtre l'après-midi de la veille, alors que c'était ton coin de sous-juré bordel.
Marf, ce qu'on s'amuse.
Dans le tas il y a tout de même de bons moments, notamment un petit brun aux yeux gris-vert particulièrement craquant et qui m'a fait tellement marrer dans son n'importe quoi que, primo, je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire et que secundo j'ai largement surnoté rien que pour ça et pour son sourire. Allez, ne me dites pas que les notes, ça veut dire quelque chose, pas plus que l'épreuve ou que la "littérature" au lycée... Il est notamment l'auteur de cette phrase sublime : "Les confins des sphères étoilées" c'est... euh... dans le ciel quoi... enfin... loin.
N'empêche c'est énervant cette manie que j'ai d'être troublée par les petits bruns souriants aux yeux verts, heureusement que ça ne m'arrive qu'une fois par an.
Allez, la suite des perles pour la route :
- C'est à cause du conditionnel dans "si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre".
- Charles Baudelaire est un poète connu du XVIe siècle (franchement, je ne sais pas ce qu'ils ont avec Baudelaire).
- En conclusion, on peut dire que l'originalité de ce poème c'est que c'est un poème universel (hurlement de pure joie évité de peu).
- Baudelaire entre en transe, ça se voit à ses phrases longues.
- Je sais bien qu'il y a le rythme binaire et le rythme ternaire alors là, comme il y a deux trucs, je dirais que c'est peut-être un rythme binaire (encore une délicieuse du petit brun).
- Et sur Ronsard deux petits bijoux : Il explique qu'il ne faut pas attendre le Prince Charmant parce qu'avec la beauté, on vieillit (je n'ai pas tout compris mais approximativement, je suis d'accord) ainsi que Ronsard est un poète réaliste du XVIIIe siècle.
- Dans les Lettres Persanes, Voltaire critique Louis XVI.
Et pour la fin, nos amies les paraphrases, la meilleure du jour c'est (ô Blaise, tu aurais adoré) :
Cendrars, quand il dit "quand tu aimes, il faut partir", il explique que quand on aime, il faut partir.
Ma croix, mon choix, le euh service public, blabla, les enfants du baby-boom qui arrivent à la retraite, engagez-vous qu'elle disait, plus on est de fous.
Après une longue (très longue !) journée et demi passée à interroger les élèves du lycée R., qui nous balance cinq classes facile, tu sais que s'il t'en arrive d'autre, tu vas les écorcher sur place et qu'évidemment, ta mauvaise humeur sera peu propice à une évaluation objective de ces chers petits (bandes de larves). Alors on se dépêche pour être devant le secrétariat du bac bien avant son ouverture, et dès qu'on entend tourner la clef dans la serrure, on se précipite sur les bordereaux du sous-jury convoité. C'est nul, mais ça donne un objectif à la journée, de piquer les élèves du lycée A. de M. à la collègue qui t'a soufflé sous le nez les élèves de l'école Boulle la veille, et qui se retrouve avec les élèves de R. et qui, de toute façon (la collègue, j'en vois qui ne suivent pas au fond) porte cravate, est surmontée d'une coiffure bizarre, s'est tartiné d'un fond de teint douteux à la truelle, ressemble globalement et même dans les détails à la sorcière de Blanche-Neige et t'a volé ta place près de la fenêtre l'après-midi de la veille, alors que c'était ton coin de sous-juré bordel.
Marf, ce qu'on s'amuse.
Dans le tas il y a tout de même de bons moments, notamment un petit brun aux yeux gris-vert particulièrement craquant et qui m'a fait tellement marrer dans son n'importe quoi que, primo, je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire et que secundo j'ai largement surnoté rien que pour ça et pour son sourire. Allez, ne me dites pas que les notes, ça veut dire quelque chose, pas plus que l'épreuve ou que la "littérature" au lycée... Il est notamment l'auteur de cette phrase sublime : "Les confins des sphères étoilées" c'est... euh... dans le ciel quoi... enfin... loin.
N'empêche c'est énervant cette manie que j'ai d'être troublée par les petits bruns souriants aux yeux verts, heureusement que ça ne m'arrive qu'une fois par an.
Allez, la suite des perles pour la route :
- C'est à cause du conditionnel dans "si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre".
- Charles Baudelaire est un poète connu du XVIe siècle (franchement, je ne sais pas ce qu'ils ont avec Baudelaire).
- En conclusion, on peut dire que l'originalité de ce poème c'est que c'est un poème universel (hurlement de pure joie évité de peu).
- Baudelaire entre en transe, ça se voit à ses phrases longues.
- Je sais bien qu'il y a le rythme binaire et le rythme ternaire alors là, comme il y a deux trucs, je dirais que c'est peut-être un rythme binaire (encore une délicieuse du petit brun).
- Et sur Ronsard deux petits bijoux : Il explique qu'il ne faut pas attendre le Prince Charmant parce qu'avec la beauté, on vieillit (je n'ai pas tout compris mais approximativement, je suis d'accord) ainsi que Ronsard est un poète réaliste du XVIIIe siècle.
- Dans les Lettres Persanes, Voltaire critique Louis XVI.
Et pour la fin, nos amies les paraphrases, la meilleure du jour c'est (ô Blaise, tu aurais adoré) :
Cendrars, quand il dit "quand tu aimes, il faut partir", il explique que quand on aime, il faut partir.
Ma croix, mon choix, le euh service public, blabla, les enfants du baby-boom qui arrivent à la retraite, engagez-vous qu'elle disait, plus on est de fous.
Ecrit par Loutre, le Vendredi 25 Juin 2004, 19:34 dans la rubrique Journal de bord.
Commentaires :
Re:
Ah Zeb, je me doutais bien que parler de Cendrars te ferait arriver au grand galop !!! C'est dingue ça :). Je tape "Cendrars" et toc, tu arrives :). Ça doit marcher avec Villiers et Gourmont aussi :)
Bises et à bientôt, ça fait une putain d'éternité.
Pour la pub on peut aussi tout simplement la décliquer à l'endroit indiquer, si on a la connexion oeil/cerveau rapide (enfin moi je dis ça...)
Bises et à bientôt, ça fait une putain d'éternité.
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Krimhilde
08-07-04
à 16:00
J'ai déjà dit que j'adore les perles ? Me suis bien marrée en les lisant l'autre jour :) J'ai du faire au moins aussi pire à mes Zorros de Capes et autre, tiens ^^
Krim'
Krim'
Cendrars, à la question : "Pourquoi écrivez-vous ?" répondait : "Parce que
!" presque aussi anti intellectuel que ton petit brun aux yeux gris-vert.
Bisous.
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