Procrastination
C'est, bien entendu, un des défauts qui me pose le plus de problèmes, quoique j'aie appris à le gérer sans panique. N'empêche que je vous jure que mon tas de copies est hanté. Dois-je m'en prendre aux esprits de l'air, si joueurs ? Dois-je inventer un rituel de bannissement là tout de suite maintenant ?
64 copies... il en reste une trentaine... foncer au bhv (un jour férié, tu peux rêver...) pour me faire exécuter un tampon "un plan est une construction dynamique destinée à valider la problématique, pas une suite de relevés juxtaposés et même pas analysés". Qu'est-ce qu'ils peuvent imaginer, en lisant ça, écrit plus ou moins gros selon mon degré d'exaspération ? Un grand immeuble doté de multiples membres affrontant une gigantesque grue aux dents jaunes ? Une sorte de meccano cosmique aux prises avec une pluie de météorites nommées analyse, sens ou tout simplement compréhension dans un ciel empli de nébuleuses tournoyant au gré de l'humeur de leur prof ?
J'aime mes élèves. J'adore mes élèves, ceux-là mêmes qui m'écrivent des mails pour me demander la date du prochain devoir et qui m'assurent qu'ils comprennent notre combat. J'adore ça.
Mais là, comment dire... j'en suis fatiguée autant qu'on peut être fatigué des personnes que l'on aime. Et pourtant ils me manquent déjà, mes fascinants élèves...
Jamais je n'aurais dû leur donner cet extrait de Breton à commenter. Le referai plus. Plus jamais.
64 copies... il en reste une trentaine... foncer au bhv (un jour férié, tu peux rêver...) pour me faire exécuter un tampon "un plan est une construction dynamique destinée à valider la problématique, pas une suite de relevés juxtaposés et même pas analysés". Qu'est-ce qu'ils peuvent imaginer, en lisant ça, écrit plus ou moins gros selon mon degré d'exaspération ? Un grand immeuble doté de multiples membres affrontant une gigantesque grue aux dents jaunes ? Une sorte de meccano cosmique aux prises avec une pluie de météorites nommées analyse, sens ou tout simplement compréhension dans un ciel empli de nébuleuses tournoyant au gré de l'humeur de leur prof ?
J'aime mes élèves. J'adore mes élèves, ceux-là mêmes qui m'écrivent des mails pour me demander la date du prochain devoir et qui m'assurent qu'ils comprennent notre combat. J'adore ça.
Mais là, comment dire... j'en suis fatiguée autant qu'on peut être fatigué des personnes que l'on aime. Et pourtant ils me manquent déjà, mes fascinants élèves...
Jamais je n'aurais dû leur donner cet extrait de Breton à commenter. Le referai plus. Plus jamais.
Ecrit par , le Jeudi 29 Mai 2003, 17:22 dans la rubrique Journal de bord.